À l’occasion de la sortie de A Plague Tale : Requiem en octobre 2022, un livre est paru aux éditions Bragelonne, écrit par Cédric Degottex, A Plague Tale Tenebris. On l’a lu pour vous.
A Plague Tale Tenebris, un moment de plus avec Amicia et Hugo
En tant que grande lectrice, je ne pouvais pas ne pas vous parler de A Plague Tale Tenebris, sorti en octobre 2022. Il est paru en même temps que le dernier jeu en date dans l’univers Plague Tale de Asobo Studio et Focus Entertainment, A Plague Tale : Requiem. Vous pouvez retrouver un test de ce dernier sans spoilers ici. C’est parti donc pour un petit test sur PressePlay, mais cette fois-ci d’un livre !
Le roman est sorti aux éditions Bragelonne, et est écrit par Cédric Degottex. Il a travaillé sur la traduction de nombreux projets de jeux vidéo comme Age of Empires ou Civilization. Il a aussi traduit des romans comme Halo, Assassin’s Creed… A Plague Tale : Tenebris est son premier roman.
L’histoire se passe donc entre les événements de Innocence, le premier de la série, et Requiem, sa suite directe. Une ellipse de quelques semaines entre les deux jeux laisse le temps aux événements de cette histoire de se produire. L’auteur part du principe que vous avez déjà fait le premier jeu et ne revient donc pas sur toute l’histoire. Le livre se passant avant le deuxième opus, il n’en contient pas de spoiler. Il n’y en aura donc pas non plus dans cet article.
Voici le résumé en quatrième de couverture :
“1348. Quelques semaines après leur combat contre le Grand Inquisiteur, Amicia et Hugo, leur mère Béatrice et leur ami Lucas fuient vers l’Est. Ils sont recherchés par les troupes anglaises, l’Inquisition et par des Flagellants décidés à faire d’Hugo un martyr. Leur cavale est bientôt mise en péril par le réveil de la Macula qui afflige Hugo de maux terribles et libère un pouvoir hors de contrôle. Pour le soigner, Béatrice et Lucas envisagent de rejoindre le monastère de frère Olivio, doté d’un bibliothèque médicale réputée. Lueurs d’espoir et d’humanité, des rencontres innatendues offrent au frère et à la soeur éprouvés un répit que tout, pourtant, semble vouloir menacer. La solitude et l’horreur feraient-ils leur seul destin ?”
Nous retrouvons donc nos héros sur la route de la Provence, profitant d’une courte pause dans les atrocités qu’ils ont vécues. Celle-ci est vite écourtée par le réveil de la Macula et une attaque de leurs poursuivants les ayant retrouvés. Dans leur fuite, ils feront la rencontre de plusieurs personnages surprenants, mais très attachants, comme Plague Tale sait les faire.
Les personnages avant l’histoire
Sans être indispensable pour comprendre la suite des événements dans Requiem, ni nous dévoiler des éléments cruciaux du lore, le roman nous développe des aspects que j’ai énormément appréciés. Le point de vue est beaucoup moins centré sur Amicia, mais plutôt sur Hugo. On le suit beaucoup plus que dans les jeux, on comprend ses pensées et ses envies d’enfant. C’est d’ailleurs dans cette histoire que Hugo aura le plus droit à un semblant d’enfance grâce aux compagnons rencontrés pendant leur cavale. On ne peut qu’être attendri et heureux pour lui. Il connaitra l’amitié, l’espoir, le courage pour ses compagnons, et plus seulement pour lui et sa famille.
On a aussi un bon développement des personnages secondaires de l’histoire, Béatrice et Lucas. Ainsi que des relations entre Amicia et sa mère, ou entre les trois enfants et l’adulte, qui étoffe notre compréhension des personnages. En réalité, Amicia et sa mère ne se connaissent pas. Béatrice agit et parle presque exclusivement pour Hugo, éclipsant sa fille et restreignant son fils. Lucas, malgré ses idées, ne se sent pas légitime face à l’autorité de Béatrice. C’est intéressant de voir leurs rapports évoluer, n’ayant pas été tant abordés que ça dans les jeux. Ceux-ci se centrent bien plus sur Amicia et Hugo.
Les nouveaux personnages secondaires sont toujours aussi intéressants et attachants que ceux que nous rencontrons dans les jeux. C’est un gros point fort de l’univers Plague Tale. Aucun n’est inutile, chacun a son histoire plus ou moins contée, mais toujours touchante et suffisante pour les apprécier.
Pour ce qui est de l’histoire en elle-même, elle est bien menée sans être captivante et reste très simple. Il n’y a pas tant de péripéties (mais les personnages en ont vécu et en vivront bien assez). Des éléments narratifs sont amorcés, mais interrompus un peu brutalement. D’autres semblaient cruciaux pour finalement ne pas l’être tant que ça voire même carrément passer à la trappe. Le roman a le défaut qui caractérise les histoires “du milieu”, à l’instar de la série Obi-Wan Kenobi. A savoir raconter une histoire qui, par souci de cohérence, doit en être au même stade au début et à la fin du récit, ce qui limite l’impact de ce dernier.
L’ambiance du livre rappelle bien celle des jeux. On sent le poids de la présence des rats, l’obscurité, la maladie, la mort sont omniprésents entre de rares éclaircies. Il y a même des passages où on se croirait dans le jeu, quand les héros utilisent les munitions alchimiques ou se déplacent de torche en torche. J’ai beaucoup aimé ces petits passages presque de “gameplay” qui n’alourdissent pas le récit.
Sans être une histoire passionnante ou ajouter d’éléments de lore à Plague Tale, cette histoire est tout de même une bonne transition entre les deux jeux.
Elle offre quelques beaux moments de répit, ainsi qu’une plus grande compréhension des autres personnages qu’Amicia, et de leurs relations. On retiendra le livre plutôt pour cet aspect que pour les réelles aventures de nos héros.
Il reste très divertissant, facile et agréable à lire avec quelques envolées poétiques sur certains passages, autant que d’autres amusants ou touchants.
Je vous remercie pour le temps passé à lire et chroniquer Tenebris, ainsi que pour votre analyse lucide et vos commentaires qui me touchent ! Bonne continuation ! ☺️🙇
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