Assassin’s Creed Mirage, le nouveau titre de la saga d’Ubisoft, vient de sortir sur toutes les plateformes. Nous avons eu l’occasion de le tester, et nous vous en parlons ici sans spoilers.
Assassin's Creed Mirage, le titre anniversaire pour les 15 ans de la saga
En 2022, la saga culte d’Ubisoft, Assassin’s Creed, fêtait son quinzième anniversaire. Pour l’occasion le studio annonçait, lors de l’Ubisoft Forward 2022, la sortie de leur nouveau titre. Celui-ci se nomme Assassin’s Creed : Mirage, et est promis comme un retour aux sources et aux origines de la série. Il s’agit d’une sorte de spin-off, un peu plus court que les derniers épisodes sortis, comme Odyssey ou Valhalla.
On y découvre l’histoire de Basim (que l’on a déjà vu dans Valhalla qui se déroule quelques années après) un voleur à la tire dans la ville animée qu’est la Bagdad du IXème siècle. Celui-ci est pris de cauchemars terrifiants toutes les nuits, et cherche à trouver sa place parmi le groupe de rebelles de Bagdad.
Ceux-ci ne sont pas n’importe qui : ce sont Ceux qu’on ne voit pas, le nom originel des Assassins. Le groupe existe alors depuis 9 siècles, depuis l’époque de Assassin’s Creed Origins. A travers le jeu, nous allons accompagner Basim dans sa formation, et découvrir avec lui les rouages de la Confrérie, ainsi que sont combat contre l’Ordre des Anciens.
Préparez-vous à une bonne dose de nostalgie, tant dans le gameplay qui ramène des éléments des premiers opus, ou dans votre exploration, avec des lieux cultes comme la forteresse d’Alamut, QG des Assassins.
Nous remercions Ubisoft de nous avoir envoyé le jeu, afin de vous rédiger ce test !
D'initié à maître
Nous débutons donc l’histoire aux côtés de Basim, simple voleur des rues qui tente de survivre avec les siens dans la ville de Anbad. Il réalise parfois des missions pour un mystérieux groupe de rebelles, Ceux qu’on ne voit pas, et essaie de les impressionner par ses exploits toujours plus risqués. Un jour, l’une de ces tentatives se solde par un échec, où Basim est obligé de fuir. Il est alors recueilli par Ceux qu’on ne voit pas, et commence son entraînement. A travers le jeu, Basim vous emmènera enquêter et chasser à travers Bagdad les membres du Culte des Anciens qui infestent les hautes sphères, ainsi que sur leur motivations et leur incessante quête d’artefacts surpuissants.
Certaines petites quêtes nommées les Contes de Bagdad vous emmènent d’ailleurs visiter un peu certains lieux historiques, et les Histoires de Bagdad, le nouveau Codex, vous en apprennent également plus sur la ville, ses traditions et ses multiples cultures.
Pour commencer, peut être n’avons nous pas su apprécier à sa juste valeur la narration de Assassin’s Creed Mirage, mais la trame de la quête principale nous a semblé assez difficile à suivre. En effet, le journal des quêtes est divisé en petites enquêtes, aussi elles sont faisables avec une relative liberté. On progresse en cherchant des indices relatifs à l’enquête en cours. L’idée est intéressante, mais cela a vite fait de mélanger les affaires, et donc les segments d’histoire, d’autant plus que celles-ci ne sont pas ce qu’on pourrait appeler des plus passionnantes. Beaucoup de quêtes Fedex, manque de rythme… Ce n’est pas sans nous rappeler l’opus précédent qui souffrait des mêmes défauts. Parallèlement, la progression elle est très linéaire puisqu’il n’y a pas de système d’xp, le rang monte au fur et à mesure de l’histoire. Cela permet de ne pas se soucier de sa progression et de plus profiter du jeu, Basim montant en grade naturellement dans la confrérie au fur et à mesure de ses aventures.
Entre prouesse de reconstitution et faiblesse technique
Si il y a bien quelque chose que l’on ne peut pas enlever à Assassin’s Creed Mirage, c’et bien son travail colossal de reconstitution pour la ville de Bagdad, ses environs, ses habitants et ses cultures. On reconnaît bien là le souci du détail et de la vraisemblance historique caractéristique de la franchise. Si vous ne l’avez pas vu, nous vous encourageons à regarder la petite vidéo d’Ubisoft à propos de ce travail de reconstitution. Contrairement à la plupart des jeux précédents, la ville de Bagdad du IXème siècle n’existe plus du tout et a donc dû être reconstituée à partir d’indices, tels que des livres sur le sujet, des récits médiévaux, des rapports de fouilles archéologiques sur le site ou ses environs.
Découvrez comment l’équipe a reconstitué le Bagdad très animé du IXe siècle dans cette nouvelle présentation des coulisses d’Assassin’s Creed Mirage comprenant quelques aperçus du gameplay.
Le résultat donne alors une ville très riche, colorée, avec de nombreux lieux à découvrir, et est plutôt agréable à parcourir avec un parkour enfin très satisfaisant, mais nous en reparlerons un peu plus tard. Différents quartiers, mais aussi biomes en dehors de la ville sont très reconnaissables, bien que l’on sente un peu le recyclage d’assets des jeux précédents.
Autre petit point bonus également sur le sound design : si vous fermez les yeux en pleine ville, vous êtes transporté directement dans le premier Assassin’s Creed. Ses marchands qui crient dans les marchés, les appels à la prière, ou même les gens qui hurlent constamment lorsque vous faites un peu trop de dingueries proche d’eux (bon ce dernier point est un peu moins agréable on se l’accorde). Les musiques également ont retenu notre attention, elles plongent immédiatement dans l’atmosphère et dégagent une certaine puissance. On se croirait presque dans un conte.
Parlons ensuite d’un sujet qui fâche… Ubisoft et la technique.
Cela se voyait déjà dans les trailers sur moteur de jeu, et ça se confirme manette à la main : le jeu n’est clairement pas une prouesse technique et graphique. Sans être non plus à jeter, ses environnements étant plutôt ok, le jeu est en retard en particulier au niveau des animations.
Directement en jouant ou dans les cinématiques et dialogues, les animations faciales titillent particulièrement l’oeil de par leur non synchronisme et leurs mouvements façon poisson rouge. On est encore vraiment très loin d’un The Last of Us II par exemple.
Niveau performances, le jeu tourne plutôt bien, quelques petits drop de framerate à noter cependant mais rien de très méchant. Pour la qualité du jeu, il ne semble néanmoins vraiment pas nécessaire de le faire tourner en ultra.
Un autre point intéressant à noter et qui en ravira certains : vous pouvez choisir, au début du jeu et ensuite à tout moment dans les paramètres, d’appliquer un filtre qui donne une palette de couleurs bleue/grise, rappelant immédiatement le premier opus de la saga. C’est avec grand plaisir que nous avons découvert cette option !
Beaucoup de nostalgie... Mais pas forcément dans le bon sens
Outre la palette de couleurs originelle, la nostalgie se fait bien ressentir dans cet opus. L’on a déjà évoqué bien sûr les lieux, on peut ajouter que le jeu regorge également de références et d’easter eggs, mais ce qui nous intéresse le plus sont les features de gameplay.
Pas de suspens, cela reste un Assassin’s Creed plus proche des derniers opus que des premiers, malgré le retour de certaines mécaniques emblématiques. Il est cependant plus simple : pour vous donner un exemple, votre équipement se résume maintenant à une tenue, une dague, une épée et un talisman. Chacune ont des effets et des niveaux d’amélioration. Il n’y a plus d’arbre de talents avec des compétences que vous pouvez lancer en cours de combat, mais trois petits arbres améliorant votre jeu. La carte est également bien plus petite, avec Bagdad, entourée de villages et déserts, marécages et autres champs aux alentours.
La simplification du gameplay le rend à la fois plus lisible et c’est plutôt agréable, sauf pour le combat. Celui-ci se résume à faire des attaques normales, quelques chargées beaucoup trop longues et lourdes pour les dégâts qu’elles font, parer des coups et en esquiver d’autres. Il est complètement monotone et sans grand intérêt, peut être est-ce fait exprès pour inciter les joueurs à rester dans les ombres… Vous pouvez cependant utiliser vos outils, comme les premiers opus, qui rendront le combat un petit peu plus dynamique. Ceux-ci ont également des améliorations, à choisir un peu à la manière du livre des morts du Nécromancien de Diablo IV.
Les nouveautés et les anciennes features sont articulées autour des trois axes fondamentaux de Assassin’s Creed ; la discrétion, l’assassinat et le parkour. On peut citer le vol de bourses qui fait son retour, les avis de recherche à arracher pour gérer votre réputation, ou encore la vision d’aigle originale. Nous vous laissons un peu découvrir tout ce que Assassin’s Creed Mirage a dans son sac.
Si certaines sont intéressantes et ajoutent de la valeur au jeu, comme toute la recherche d’opportunités, l’enquête avant de pouvoir assassiner une de vos cibles, et bien d’autres qui font plaisir à voir, d’autres font presque non sens, comme la vision d’aigle. Celle-ci avait été remplacée avec Origins par un véritable aigle qui vole à vos côtés, mais dans Mirage, vous avez les deux, ce qui n’est vraiment pas nécessaire.
Toutes ces anciennes features sont très agréables à retrouver, mais donnent l’impression d’avoir un peu été ajoutées façon check-list, sans trop toucher au gameplay actuel. On aurait bien aimé un mix un peu plus fluide des deux, ici le gameplay reste comme les trois jeux précédents, avec des features additionnelles mais non indispensables des anciens.
Nous tenons tout de même à noter que le parkour est vraiment très satisfaisant ! Il est assez fluide, rapide, avec des animations venant d’un peu tous les jeux et mêmes de nouvelles comme le saut à la perche. Vous pouvez très facilement vous déplacer et passer de la rue aux toits pour échapper à vos poursuivants et on a beaucoup apprécié.
On s’y attendait malheureusement, mais Assassin’s Creed Mirage est de notre côté une déception, à l’image de son prédécesseur Valhalla. Le vent de nostalgie apporté par le titre ne réussit pas à élever Mirage au rang de celui à qui il souhaiter ressembler et rendre hommage, Assassin’s Creed premier du nom, malgré quelques bons points comme la musique, la ville de Bagdad ou le parkour.
- La nostalgie c'est quand même sympa
- Les musiques
- Le travail de reconstitution sur la ville et son ambiance
- La colorimétrie AC 1
- Un prix justifié
- Les animations signées Ubisoft
- L'histoire pas passionnante
- Les combats trop basiques
- Les anciennes features de gameplay qui ne sont pas gamechanger
- Sensation de lourdeur et de lenteur de Basim
Perso, je l’ai trouvé vraiment limité graphiquement comparé aux volets précédents.
clairement. mais j’avoue que je m’attendais à pire, étant donné que les trailers étaient vraiment terribles…
Merci beaucoup pour votre avis et test
Merci à toi pour ton message 🙂