Black Myth Wukong est le jeu évènement de cette année 2024. Premier jeu du studio Game Science, voyons ensemble s’il est à la hauteur de la légende qu’il s’aventure à traiter.
Le récit du voyage vers l'ouest comme vous ne l'avez jamais vu...
Depuis sa première apparition il y a 4 ans maintenant, Black Myth:Wukong nous laissait entrevoir un jeu magnifique avec beaucoup de promesses. En effet, le jeu était beau avec un frame-rate constant et un gameplay fluide, le début d’une bonne recette pour un hit garanti. Et sans surprise, Black Myth:Wukong est un phénomène pouvant se vanter d’un pic de joueurs à 2,4 millions à sa sortie sur steam uniquement ! Mais est-ce que le jeu vaut toute cette hype ? Eh bien, penchons-nous sur cette question.
S’inspirant de la célèbre légende chinoise de la pérégrination vers l’ouest, Black Myth:Wukong s’ouvre sur un tutoriel haut en couleur. Sun Wukong est attaqué par la cour céleste, mené par Erlang qui nous sert ici de mannequin d’entraînement. Les deux se livrent une bataille sans pitié avant que Sun Wukong ne tente de battre en retraite, malheureusement celui-ci porte un diadème magique qui se resserre autour de sa tête. Cela affaiblit assez le roi singe pour permettre à Erlang de porter le coup de grâce et de le sceller dans une pierre. C’est après cette introduction épique qu’on prend le contrôle de notre héros, le prédestiné. Il devra prouver être le digne successeur de Sun Wong en récupérant les cinq sens arrachés et disséminés du dieu scellé.
C'est du grand art
La direction artistique de Black Myth:Wukong fait très fort et nous offre des décors sublimes. Vous voyagerez dans plusieurs régions allant de montagnes verdoyantes au désert cuisant en passant par des terres enneigées. Ces mondes sont séparés par chapitre, chacun d’entre eux étant unique en leur genre. J’en profite pour dire que le jeu proposera une petite séquence de lore animé à leur complétion. Ces séquences disposant d’identités différentes sont les bienvenues permettant de faire une bonne transition vers le prochain chapitre.
Niveau gameplay ça donne quoi ?
Pour ce qui est du gameplay, le prédestiné dispose d’un set d’attaque de base qui ne changera pas tout au long du jeu à l’exception d’une arme acquise tardivement. Cela installe malheureusement une certaine répétitivité dans le combat. Par contre, notre héros dispose de trois postures différentes. Les combos tournent autour de ses postures, chacune permettant des enchaînements différents selon la situation.
La posture d’Écrasement fait office de parade parfaite (ici appelée « percer à jour ») annulant les dégâts que l’on reçoit si elle est bien exécutée.
La posture de Pilier permet de souffler pendant un combat et contre-attaquer en utilisant le bâton comme pilier pour s’élever dans les airs.
Et enfin, la posture d’estocade permet un gameplay plus défensif et peut aussi percer à jour l’ennemi.
Mais là où ça devient amusant, c’est avec les différents sorts dont on va se munir au long de l’aventure comme les transformations proposant temporairement une nouvelle façon de jouer. Vous pourrez donc prendre l’apparence de certains ennemis ou boss et utiliser leurs coups. Le sort d’immobilisation lui vous permet de figer les ennemis sur place. La multiplication, comme son nom l’indique, permet de se démultiplier et ainsi avoir une armée de singe à vos côtés. Le prédestiné trouvera évidemment d’autres sorts durant son périple, chacun unique en son genre et surtout, ils ne limitent pas le joueur dans les possibilités créatives, permettant parfois de simplement et purement détruire toute menace vous faisant face. Tout ça sachant que nous disposons aussi d’un arbre de compétence pour chaque posture, transformation ou sort, vous pourrez donc choisir votre style de jeu et de le peaufiner.
Le jeu dispose d’une difficulté unique qui reste relativement accessible si vous acceptez d’apprendre les patterns des différents ennemis et boss. D’ailleurs, en parlant de ça, Black Myth:Wukong dispose d’un très large bestiaire et ne recycle, qu’à de rares occasions, certains ennemis.
Les boss, parlons-en, parce qu’il y en a énormément et c’est peut-être le plus surprenant d’ailleurs. Le jeu propose d’affronter à peu près 90 boss en tout, de quoi ravir les joueurs avides de défi ! Je n’ai personnellement que rarement bloqué sur un boss à l’exception d’un… Vous aurez l’occasion de le rencontrer après votre première fin de partie.
Même les dieux ont des défauts
Là où Black Myth:Wukong nous montre ses faiblesses, c’est dans son level design, la direction artistique est, certes, magnifique, mais se balader dans les niveaux peut parfois se révéler frustrant et labyrinthique sans aucune raison (chapitre 3 bonjour), on aurait aimé disposer d’un moyen de repère autre que les autels de téléportation ou simplement d’une carte. On notera aussi une baisse de performance et une caméra folle durant certains combats, mais rien d’assez marquant pour enlever le plaisir de jouer.
Conclusion et avis
Black Myth Wukong semblait trop beau pour être vrai, pourtant il parvient quand même à tenir ses promesses. Malgré ses petits défauts, il réussit à se démarquer des autres jeux dans son approche du gameplay et ses graphismes époustouflants. Pour un premier projet, le studio Game Science frappe fort et on espère que le DLC prévu sera à la hauteur du jeu de base et corrigera les petits problèmes rencontrés lors de notre aventure.
- une DA raffinée
- Des graphismes époustouflants
- Gameplay fluide
- Un bon challenge
- La diversité des environnements
- Une baisse de frame-rate sur certains combats
- Un level design trop souvent frustrant
- La caméra n'en fait qu'à sa tête par moment
Super article pour un super jeu ! 😊
Merci pour notre testeur 😉