Tandis que New-York tente de mener une vie paisible, de nouvelles menaces arrivent en ville dans Marvel’s Spider-Man 2. Découvrons ensemble ce que vaut le nouvel opus d’Insomniac Games.
Que vaut Marvel's Spider-Man 2 ?
Nous avons joué plus d’une cinquantaine d’heures pour découvrir tout ce qu’apporte Spider-Man 2. De ce fait, nous espérons que ce test vous paraitra le plus complet possible.
De plus, nous tenons à exprimer notre gratitude envers Playstation pour l’envoi du jeu.
L'histoire : Une liberté d'écriture au service des araignées
L'introduction
Les deux Spider-Man, Peter Parker et Miles Morales, reviennent plus en forme que jamais dans une nouvelle aventure, dix mois après les événements du standalone « Marvel’s Spider-Man : Miles Morales. » Cette suite débute avec Peter et Miles, tentant tous deux de trouver l’équilibre entre leur vie personnelle et celle de super-héros, et spoiler : c’est toujours aussi compliqué.
Peter débute dans une carrière de professeur de science à Brooklyn Vision, le lycée de Miles, tandis que la jeune araignée électrique poursuit ses études. Tout s’arrête assez vite quand l’Homme-sable (Flint pour les intimes), engloutit le centre du quartier des affaires, obligeant les deux Spider-Man à quitter le lycée. Un combat « spectaculaire » est alors engagé et celui-ci fait office d’intro au gameplay. Sans surprise, la voltige et les mécaniques de combats sont mis au devant de la scène, mais nous y reviendrons.
L'arrivée d'Harry Osborn, Kraven et le Lézard
Peter rejoint Mary Jane dans la maison de tante May dans laquelle il a emménagé. Peu après, le meilleur ami de Peter, Harry Osborn, fait surface et semble « guérit » de sa maladie en phase terminale. Celui-ci présente son projet à Peter : guérir le monde, et lui propose de travailler avec lui à la Fondation Emily-May, sa nouvelle entreprise.
Rappelez-vous, nous apprenions dans le premier opus l’existence de la maladie génétique de Harry dont il a hérité de sa mère, puis nous apercevions dans l’une des deux scènes post-générique le corps du jeune homme dans une capsule remplie de symbiote, dont on ne pouvait que spéculer l’origine de ce liquide visqueux à ce moment-là.
Quelque temps plus tard, Miles et Peter se retrouvent à escorter certains des détenus du Raft, mais tout ne se passe pas comme prévu. Kraven, l’un des nouveaux antagonistes principaux de Spider-Man 2 arrive en ville avec sa troupe de chasseurs à la recherche d’une proie assez puissante pour être capable de le défier à mort. Dans sa quête de sang, Kraven capture le Lézard, lui aussi présent dans cet opus.
L'antagoniste principal : Venom
Dans Spider-Man 2, l’histoire menant à la découverte de Venom jusqu’à la confrontation en face à face avec Peter est pourvue d’une fantastique écriture. Oubliez le Venom des films de l’univers Sony, celui d’Insomniac n’est clairement pas là pour rire, et encore moins pour guérir le monde (en apparence).
Si vous avez suivi les précédents événements du jeu, vous remarquerez que l’anti-héros d’origine extraterrestre est introduit tout en délicatesse. En effet, avant sa métamorphose en sa forme originelle, Venom était encore sous sa forme organique. Son apparition est digne de la grandeur du personnage et nous vous avouons que nous n’oublierons pas de si tôt cette partie de l’histoire franchement épique.
Notre avis global
L’histoire se décompose en deux parties bien distinctes. La première prépare le joueur en tant que Spider-Man et intègre assez rapidement Kraven et ses chasseurs, le Symbiote, ainsi que les antagonistes secondaires tels que l’Homme-sable et le Lézard. De plus, Peter reçoit le costume symbiotique, mais nous ne vous en dirons pas plus sur la façon dont le symbiote s’empare de lui. La seconde partie intègre Venom, mais surtout une atmosphère New-Yorkaise bien plus sombre et pesante que dans la première partie, rappelant très fortement Spider-Man : Le Règne des Ombres.
Nous soulignons la première réelle apparition d’Harry Osborn et surtout le développement du personnage qui est, pour nous, l’un des plus aboutis de cet opus. De sa venue chez Peter à leurs retrouvailles nostalgiques jusqu’à l’aboutissement de l’histoire, c’est un sans faute. L’histoire en elle-même prend quelques libertés scénaristiques, concoctant un mélange entre différents univers, mais à la sauce Insomniac. À moins d’être un puriste absolu outré du moindre changement, de notre coté nous trouvons que cela fonctionne parfaitement.
Qu’en est-il de l’introduction du jeu ? L’Homme-sable, le pauvre n’a clairement rien pour lui. Nous avons senti que ce vilain a été ajouté pour son côté spectaculaire et surtout pour remplir une partie du jeu de collectibles à son effigie. En d’autres termes, c’est clairement du fan service. Cependant, un nouvel antagoniste ère dans les rue de New York, mais nous vous laissons la liberté de chercher par vous-même qui est-il. Sachez néanmoins que ce personnage n’est pour l’instant qu’un teaser d’une probable suite/DLC, mais de ce que l’on en sait, il est prêt à causer un véritable carnage.
Quant au développement de Peter et Miles, c’est une nouvelle fois un bon en avant. Revenons dans un premier temps sur le standalone de Miles Morales. Cet opus est souvent critiqué et vendu comme une copie conforme de Spider-Man 2018, mais ce second jeu nous a permis de mieux connaitre Miles Morales et surtout d’apprendre à l’aimer à sa juste valeur. Nous pensons sincèrement que sans cet opus, nous n’aurions pas eu le même jugement sur le personnage dans Spider-Man 2.
Et justement, dans Spider-Man 2 Miles a trouvé sa voie, il a évolué, il est réellement devenu le Spider-Man qu’il rêvait d’être. Entre sa prise de conscience sur ses responsabilités et sur ce que cela implique, il est plus touchant que jamais. Pour ce qui est de Peter, ce Spider-Man a déjà fait ses preuves, tandis que son développement est toujours aux petits oignons depuis son arrivée en 2018.
Comment parler de Spider-Man sans énumérer le travail titanesque de nos doubleurs français… Quel bonheur d’entendre les innombrables références de Donald Reignoux ! La performance de ce doubleur en tant que Spider-Man est sans aucun doute l’une des meilleures. Vous savez, les symbiotes peuvent altérer les émotions de leur hôte, les rendant parfois énormément agressif. Maintenant, imaginez Donald corrompu par un symbiote, c’est juste incroyable.
N’oublions pas notre petite araignée électrique, Miles Morales, interprété par Gregory Lerigab (auparavant interprété par Eilias Changuel dans le standalone). Donald est souvent mis au devant de la scène, c’est pourquoi nous tenons à mettre à la lumière le magnifique travail de Gregory en tant que Miles ! Un doubleur d’exception et une vague de fraicheur dans le milieu du doublage Français. Gregory a notamment interprété Spider-Punk dans le film d’animation « Spider-Man : Across the Spider-Verse » ou encore Mauga dans « Overwatch 2. » Nous lui souhaitons le meilleur pour la suite de sa carrière, de notre côté, on l’adore !
Néanmoins, légère déception quant à la VF de Venom, notamment au niveau du mixage de la voix de Pascal Casanova. Une voix hyper apprêtée au rôle, mais pas assez dans le ton « alienoïde. » Nous aurions aimé entendre un Venom avec une voix beaucoup plus grasse et vibrante qu’elle ne l’est déjà, mais c’est clairement pour chipoter.
Un gameplay toujours aussi... Entoilant !
Spider-Man 2018 posait les bases, Miles Morales en 2020 était dans la continuité de son prédécesseur en ajoutant une touche de « débutant de la toile », mais dans ce Spider-Man 2 tisser sa toile, virevolter dans les aires ou se balancer d’immeubles en immeubles n’a jamais été aussi satisfaisant.
Il y a tout de même quelques nouveautés dans ce nouvel opus, notamment avec le Delta-toiles, un Wingsuit intégré dans chaque costume de Miles et Peter. Alors même si cette nouvelle fonctionnalité est très satisfaisante, elle peut, à notre goût, dénaturer les déplacements avec les toiles. Il suffirait de ne pas y toucher, nous direz-vous, mais figurez-vous que certaines missions et quêtes annexes exigent le Delta-toiles. Pire encore, en termes d’immersion, les courants d’air. Voir de gros tubes entourés d’un cercle bleu casse terriblement l’immersion en jeu. En soi, le Delta-toiles ne reste pas moins sympa à utiliser de temps à autre, mais le déplacement d’immeubles en immeubles est, pour nous, l’argument phare en parlant déplacements.
Venons-en aux capacités des Spider-Man. Chacun d’entre eux à son propre arbre de compétence qui est par ailleurs très complet, ainsi qu’un arbre commun pour les déplacements, la recharge de compétences ou encore les combats. Rien à redire là-dessus si ce n’est que ça renforce d’autant plus la puissance de nos héros.
Du côté des capacités, elles sont propres à chaque Spider-Man. En effet, si Miles électrifie les ennemis, Peter quant à lui dégaine ses quatre bras métalliques. Plus tard dans l’histoire, des compétences symbiotiques pour Peter et de nouvelles capacités bioélectriques pour Miles seront débloqués, de quoi ravir les fans de combos.
Les gadgets sont toujours présents et améliorables, tandis qu’une nouvelle section a fait son apparition : les composants de tenue. Ceux-ci permettent à nos héros d’augmenter leur vie, dégâts, discrétion et déplacements de manière permanente. De plus, vous avez le choix entre quatre améliorations, dont deux utilisables sur chaque branche qui peuvent être interverti à souhait.
Miles est doté d’une capacité secondaire le rendant invisible, tandis que Peter en est dépourvu. Étant donné l’utilité de l’invisibilité, ce n’est pas bien grave, mais il est bon de le noter. Autre nouvelle compétence (disponible pour chaque Spidey), le Filin de toile, une toile faisant office de perchoir pour un max trop de discrétion. En effet, cela rend la discrétion bien trop simple et donc bien plus qu’elle ne l’est déjà.
Une Direction artistique en adéquation avec le Level Design
Ce Spider-Man est doté d’une sacrée direction artistique, autant dans ses décors urbains que dans sa météo, mais il est vrai que nous ne faisons pas face à la plus grosse claque de ces dernières années. Malgré tout, Spider-Man 2 n’a pas à se mettre sur le banc de touche ! Son level design relève cette fabuleuse DA en offrant une météo et une atmosphère si spéciale dans chaque mission.
Nous avons vraiment accroché à la vibe « Règne des Ombres » durant la deuxième partie du jeu…
Pour ce qui est du level design des missions annexes, ce n’est clairement pas une avancée, bien au contraire. Quelques unes paraissent sympathiques, mais elles ne se comptent que sur les doigts d’une main. Malheureusement, cet opus n’a pas échappé à la corruption de quêtes annexes dans son Open World, tout comme ses deux petits frères.
Conclusion et avis
Marvel’s Spider-Man 2 est un jeu qui plaira au grand public par ses nombreuses scènes d’actions, son gameplay fluide et dynamique, ainsi que dans ses combats, le tout dans une ville deux fois plus grande. Le symbiote apporte une réelle fraicheur, tant dans le gameplay que dans l’histoire. Le jeu manque parfois d’ambition et se repose sur ce qu’il fait de mieux, mais il saura malgré tout séduire les fans de l’araignée.
- L'exploration plus dynamique que jamais
- Histoire plus sombre et captivante
- Une seconde partie explosive
- Une ville bien plus vivante
- Une bande-son à l'image de la narration
- Un puissant Spider-Man symbiotique
- Une vibe Règne des Ombres
- Une intro vite expédiée
- Courants d'air cassant l'immersion
- Une météo impossible à changer
- Quêtes annexes ennuyeuses
- Pas de New Game+