Preview – Zelda Tears of the Kingdom : Un sérieux candidat pour le Game of the Year ?

Cha
12/05/2023

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Après tant d’attente, The Legend of Zelda Tears of the Kingdom est enfin disponible. Mais qu’est-ce que ça vaut vraiment ? Est-ce à la hauteur de son aîné, le légendaire Breath of the Wild ? On a commencé le jeu, et on va tenter de répondre dans cette preview.

The Legend of Zelda Tears of the Kingdom

Tout d’abord, nous préciserons que nous n’avons pas terminé le jeu avant d’écrire cette preview. En effet, en moins d’une journée cela aurait été impossible malgré tous nos efforts. Aussi nous avons choisi la preview plutôt qu’un test complet mais (très) tardif, sachant l’empressement de tous d’y jouer au plus vite. Un test complet sortira probablement quand nous aurons terminé le jeu.

Nous sommes donc allés jusqu’après le premier grand boss d’histoire, sans trop d’éparpillage d’exploration (quand même un peu, c’est impossible de ne pas s’égarer dans ce jeu). Tout ça pour environ 10 heures de jeu.

La suite de Breath of the Wild et la continuité de la saga

L’histoire se déroule quelques temps après la fin du premier opus. Hyrule est en phase de reconstruction après la victoire sur Ganon le Fléau. Zelda poursuit ses recherches sur les Sheikahs et les anciennes civilisations, toujours accompagnée de Link.

Ils se rendent alors dans les grottes sous le château d’Hyrule, d’où s’échappent d’étranges miasmes dangereux, afin d’en trouver l’origine. Ces grottes, nous dit Zelda, sont depuis longtemps interdites d’accès, par les consignes de plusieurs générations de rois. Tout au fond, sous le château, ils y découvrent, entre autres vestiges de civilisations très anciennes, une chose terrifiante… Qui en se réveillant et en quelques instants, provoque l’élévation du château et des îles celestes dans le ciel, détruit l’Epée de légende, fait tomber Zelda dans l’abîme, et blesse gravement Link. De quoi commencer cette histoire tout en bonne humeur…

L’aventure débute réellement après ce prologue, dans les îles célestes où Link se réveille. Une fois de plus, c’est à lui qu’incombe la tâche de sauver la princesse Zelda et Hyrule, avant qu’il ne soit trop tard…

Pour ce qu’on en a fait, l’histoire est d’ores et déjà très prenante et on y plonge immédiatement. On est aussi sur un grand mystère à résoudre quant à la disparition de la princesse Zelda et l’origine de la menace Ganondorf, de la même manière que dans Breath of the Wild. On reviendra d’ailleurs sur ce point.

La quête principale se divise en plusieurs pans, pour découvrir ce qui est arrivé à Zelda, pour aller chercher de l’aide auprès des peuples d’Hyrule, en savoir plus sur la civilisation des Soneaux ou sur les profondeurs… Nous n’en sommes encore qu’au début, et nous avons hâte de faire la lumière sur tous ces mystères. La mise en scène est globalement la même que sur Breath of the Wild, simple mais bien menée, avec de belles cinématiques. Il y a beaucoup de choses à faire, et encore plus à voir, et tout ceci de manière encore plus libre que le précédent titre. Si vous connaissez un peu l’histoire de The Legend of Zelda, vous y verrez beaucoup de références et de liens avec des jeux précédents. C’est difficile d’en parler sans spoilers étant donné le peu d’infos données par Nintendo avant la sortie. Aussi nous vous laissons découvrir par vous-mêmes…

Les vrais changements

C’est dans le gameplay que l’on va le plus discuter des améliorations apportées par rapport au premier opus.

Les pouvoirs

Link n’ayant plus sa tablette Sheikah, vous ne pourrez plus utiliser les pouvoirs présents dans Breath of the Wild. Mais grâce à votre nouveau bras super trop cool, vous en aurez d’autres ! Pour un peu plus de détails sur ceux-ci, n’hésitez pas à visiter notre article dédié. Tous sont agréables à utiliser, en particulier Amalgame pour crafter de nouvelles armes, ce qui donne des tas de possibilités, ou encore Rétrospective pour pouvoir remonter le temps d’un objet.

Un peu plus de réserves quant à Emprise, qui certes est pratique et permet des possibilités de constructions folles, mais que je trouve difficile à prendre en main. Pour exemple, un véhicule que vous aurez construit mais sur lequel vous ne serez pas monté assez vite après avoir placé sa source d’énergie partira sans vous, vous obligeant à recommencer. Si par chance il vous reste assez de matériaux sur place. Il n’est pas non plus possible de se diriger à moins d’y coller un volant, mais nous n’en avons pas encore eu dans notre aventure. Infiltration également, me paraît étrange. Il est beaucoup moins utile que les autres, et me donne une impression de pas terminé et de pouvoir filler, comme si l’on avait pas eu d’autre idée.

Je trouve personnellement que les pouvoirs ont moins de saveur que les originaux. Cinder qui n’a pas eu l’occasion de jouer à Breath of the Wild, a beaucoup aimé les utiliser : les possibilités de construction sont immenses, vous pouvez fabriquer des machines improbables comme des voitures à réacteurs par exemple. La fusion des armes permet de ne jamais en manquer, il est en effet possible d’en fusionner une sur le point de se casser avec une autre et l’arme redevient comme neuve. Vous pouvez aussi en fabriquer des plus farfelues les unes que les autres. Infiltration a le potentiel de devenir une mécanique de speedrun.

Cela dépend donc probablement des goûts et des manières de jouer de chacun !

La map, les îles célestes, les profondeurs

La plus grosse peur d’une bonne partie des joueurs portait sur la map du jeu. Etant une suite directe de Breath of the Wild, la map est forcément similaire, et l’on avait peur pour le sentiment de nouveauté et de découverte. Soyez rassurés, grâce (ou à cause) de l’élévation des îles célestes, la map d’Hyrule est assez modifiée. On a par exemple l’apparition de grottes, en plus de nouveaux villages qui apparaissent de par la reconstruction du royaume. Tears of the Kingdom propose non pas une, ni même deux, mais trois cartes différentes : la surface, les îles célestes, et les profondeurs de la terre. En passant par les gouffres qui se sont ouvert un peu partout, vous découvrirez un tout nouveau monde gigantesque… Le sentiment de découverte, bien que moins important que dans le premier opus, est tout de même omniprésent et largement satisfaisant.

Autres éléments de gameplay

Quoi dire du reste ? Et bien c’est globalement très similaire à Breath of the Wild en upgradé. Que ce soit le combat, identique mais rendu plus varié par les possibilités qu’offre Amalgame, la cuisine toujours aussi amusante et dont le nouveau système de livre de recettes est bien pratique. Grâce à un objet il est aussi possible de cuisiner un seul plat où vous voulez, de quoi vous sauver la mise.

L’open world est toujours aussi intéressant, vaste et riche, avec quelques mécaniques flambant neuves, mais sans le révolutionner. Des tas d’énigmes vous attendent, dont de nouveaux sanctuaires pour augmenter vos coeurs ou votre endurance.

De nouveaux ennemis font leur apparition, des robots antiques dans les îles aux nouvelles espèces de moblins. Gros point fort pour les boss, celui que nous avons fait était vraiment très réussi et différent pour le coup de botw. On part beaucoup plus sur le type de boss d’un Zelda à l’ancienne, et c’est aussi la direction qu’ont l’air de prendre les autres boss que l’on a pu apercevoir dans les trailers.

En parlant de Zelda à l’ancienne : les donjons. Que dis-je : les Temples. Les retours des joueurs sur les « donjons » des créatures divines ont été écoutés, et le résultat est tout bonnement délicieux. C’est tout ce que j’en dirai pour ne pas vous gâcher la surprise.

Grande question maintenant : Est-ce qu’il y a des Korogus ?

Et la réponse est pour notre plus grand désespoir OUI ! On n’a bien sûr pas compté combien nous en avons croisé, mais il semble qu’il y en ait quand même un sacré pâté. Ne reste plus qu’à espérer qu’il n’y en ait pas 900… Des énigmes ont néanmoins été ajoutées, pour nous donner un peu de courage.

Pour résumer, Tears of the Kingdom offre une variété de gameplay prodigieusement énorme, une vraie upgrade à Breath of the Wild déjà bien léché sur ce point.

Musicalement sublime, visuellement perfectible

On ne va pas se mentir, Tears of the Kingdom n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler un beau jeu. On voit bien les limites de la Nintendo Switch, et le jeu aurait probablement mérité de sortir sur une nouvelle génération de consoles pour se montrer sous son jour le plus optimal. Les textures ne sont vraiment pas extraordinaires, le contraste pas fameux, et des ralentissements sont à prévoir. Le cell-shading de Nintendo devrait peut-être nécessiter une petite refonte, surtout quand on voit ce qui peut se faire actuellement, comme sur Genshin Impact qui pour un style graphique similaire est bien plus réussi visuellement.

Il reste cependant plus beau que Breath of the Wild, et les cinématiques sont tout de même plus jolies que le jeu lui même. Mention aux animations que je trouve assez bien faites, à la physique du jeu et au soin qui lui est apporté qui est vraiment aux petits oignons. En 6 ans, je n’ai pas rejoué à un autre jeu que Breath of the Wild d’aussi détaillé sur ce point. C’est presque encore une nouveauté (pour mon expérience de joueuse) de voir les armes en bois prendre feu près d’une flamme ou encore d’autres interactions propres à ces deux titres.

Au contraire pour la bande son, celle-ci est tout bonnement incroyable. On y retrouve des musiques déjà présentes dans Breath of the Wild, brutes ou modifiées de la meilleure des manières, et des toutes nouvelles. Qui n’a pas déjà eu des frissons en écoutant le thème du trailer final, lorsque Link tombe du ciel ? Si c’était le cas, vous ne serez pas en reste durant cette aventure.

Le sound-desing est lui aussi excellent, les doublages également, mais petit bémol pour le mixage. En effet tous les sons sont à peu près de la même intensité, et n’ont pas vraiment de profondeur. Mais cela reste un détail.

Plus Breath of the Wild bis que Breath of the Wild 2

Pour terminer je vais aborder le point qui m’a le plus dérangé et je dirais même déçu dans Tears of the Kingdom, du moins dans la partie que j’en ai faite : le nombre très, et même trop important, de similitudes et facilités tirées de Breath of the Wild.

Le jeu débute de la même manière, dans une île céleste « les îles célestes du prélude », et vous devez vous rendre dans 4 sanctuaires afin de récupérer vos nouvelles capacités avant de pouvoir descendre à la surface explorer Hyrule. Si cela se veut un clin d’oeil sympa au premier, je trouve plutôt que c’est d’une facilité sans nom. De même pour la suite : pas de tablette Sheikah mais une tablette quand même, des sanctuaires similaires mais avec pas tout à fait le même design, des souvenirs à récolter pour apprendre plus d’histoire mais qui ne se nomment pas vraiment des souvenirs, aller dans les quatre villages chercher de l’aide… J’en oublie encore, mais pour moi c’est vraiment trop de copié collé et de reprises, et ça me dérange énormément.

Cela n’en fait absolument pas un mauvais jeu, mais pour un opus aussi attendu que celui-ci qui a déjà gagné le Game Award du jeu le plus attendu de l’année 2022, on en attendait vraiment quelque chose de différent. Cela ne devrait pas suffire de reprendre autant de codes du premier et la même structure scénaristique. A voir ce que cela donne dans la suite de l’histoire.

A vous de voir par vous-même si cela vous pose problème !

Conclusion et avis

Après une dizaine d’heures de jeu, on aperçoit déjà que Tears of the Kingdom a le potentiel de devenir une suite digne de Breath of the Wild, en corrigeant les reproches qui ont été faits à ce dernier. Le gameplay, l’exploration, la narration sont excellement maitrisés et on se replonge dans le royaume d’Hyrule avec autant de plaisir qu’il y a 6 ans.

Cependant beaucoup de choses jusqu’à maintenant ont le goût de déjà vu quelque part, mais à la fois différent, et cela pourra en déranger certains. De même pour la qualité graphique qui laisse clairement à désirer pour un jeu de cette ampleur.