
Plus de vingt ans après Garou: Mark of the Wolves, SNK ressuscite sa franchise phare dans une version aussi attendue qu’ambitieuse. Fatal Fury: City of the Wolves cherche à raviver la flamme du combat 2D à l’ancienne, mais avec une enveloppe moderne, voici notre avis sur le titre.
TEST PC Fatal Fury City Of The Wolves
Nous remercions SNK pour l’envoi du jeu <3
Un hommage respectueux… et une claque visuelle
Graphiquement, SNK surprend. Fini les sprites pixelisés et les décors en 2D fixes : City of the Wolves adopte un style cel-shading dynamique et affirmé, dans la lignée de Street Fighter 6, mais avec une identité propre. Les personnages sont stylisés à l’extrême, avec des contours épais, des effets visuels flashy, et des expressions faciales exagérées qui renforcent le côté animé. Chaque combat est un véritable spectacle. Les décors sont variés, bourrés de détails, et animés avec soin : foule en arrière-plan, météo dynamique, clins d’œil à l’univers Fatal Fury… tout y est. Le passage à la 2.5D n’a pas gommé l’âme de la série, bien au contraire. Les fans retrouveront des visages familiers, magnifiés par cette direction artistique flamboyante. C’est la plus belle version de Fatal Fury jamais sortie, et l’un des jeux de combat visuellement les plus marquants de cette génération.
Un contenu solo classique mais généreux
Côté contenu hors-ligne, Fatal Fury: City of the Wolves fait le boulot. Le mode arcade propose une structure simple, avec des dialogues en introduction et des cinématiques de fin pour chaque personnage, dans la pure tradition SNK. Ce mode permet de découvrir les arcs narratifs des personnages, et même si le scénario n’est pas l’élément central, il reste agréable à suivre.Un mode entraînement très complet permet de tester les coups, de configurer la position de l’adversaire, ou de s’initier à des enchaînements spécifiques. Des défis techniques sont également présents pour chaque combattant, avec une difficulté progressive. Le musée intégré, qui regorge d’illustrations, de musiques issues des anciens jeux Fatal Fury, et même de documents de développement. Un vrai cadeau pour les fans de la série.
Un gameplay accessible mais technique
Le cœur du jeu, lui, reste fidèle à ses racines : du versus 1v1 nerveux, tendu, technique. Le gameplay a été conçu pour satisfaire à la fois les nouveaux venus et les vétérans de la série. Deux types de commandes sont disponibles : un système « moderne » simplifié, et le classique à quart de cercle et charges. Une excellente idée qui permet à tous les profils de joueurs de trouver leurs marques. Les mécaniques emblématiques comme le Just Defend (parade millimétrée) sont de retour, tout comme le système de et de feintes, qui permettent de casser le rythme d’un combo ou de feinter une attaque. À cela s’ajoutent quelques nouveautés intéressantes, comme un système de niveau de puissance qui affecte la puissance de certains coups spéciaux. Chaque personnage bénéficie d’une excellente animation, d’un design fort et d’un style de jeu bien distinct. Rock Howard reste rapide et technique, tandis que Terry frappe plus lourd. De nouveaux venus viennent enrichir le casting avec des gameplays inédits. Les affrontements sont clairs, lisibles et satisfaisants, même pour un public qui ne connaît pas l’historique de la saga.
Un online solide mais handicapé par son ergonomie
Et c’est là que le bât blesse. Car si la qualité du netcode est indéniable (merci au rollback), l’expérience utilisateur en ligne laisse à désirer. Les combats classés et amicaux fonctionnent bien une fois lancés, avec peu de lag même contre des adversaires éloignés. Mais se retrouver avec un ami ou créer un salon pour organiser des sessions privées relève de la gymnastique.Pas de liste d’amis intégrée, pas de système de recherche simplifié, une interface peu claire… on a l’impression de naviguer dans un jeu des années 2000. Impossible, par exemple, d’inviter directement un joueur depuis la console : il faut passer par des menus confus, entrer des mots de passe de salon manuellement, et espérer que votre partenaire ait suivi la même procédure. À une époque où Guilty Gear Strive ou Street Fighters 6 proposent des hubs communautaires intuitifs, cette approche archaïque est frustrante. Et c’est d’autant plus regrettable que les combats, une fois en ligne, sont techniquement excellents.
Conclusion
Fatal Fury: City of the Wolves réussit là où beaucoup échouent : ramener une licence culte dans l’ère moderne sans la trahir. Son gameplay raffiné, sa réalisation sublime et son amour pour l’univers SNK en font une référence immédiate pour les amateurs de baston 2D. L’accessibilité est bien pensée, le style graphique percutant, et les sensations de jeu sont excellentes.
Mais pour atteindre l’excellence, il lui manque un vrai polish côté expérience en ligne. L’ergonomie datée et le manque de clarté dans les options multijoueurs ternissent légèrement une copie presque parfaite. Heureusement, ce sont des défauts corrigeables via des mises à jour. On espère que SNK saura entendre les retours. Un sublime retour pour Fatal Fury. Beau, intense, accessible et respectueux de son héritage. Un mode online perfectible empêche le jeu d’atteindre son pleins potentiel, mais l’essentiel est là : la baston est de retour, et elle fait mal.
Points positifs
- La beauté du jeu
- Fidèle à l’esprit original
- Un roaster de départ solide
- Un jeu accessible
Points négatifs
- L'ergonomie pour se rejoindre en multi...