Hogwarts Legacy – Test PC/PS5 sans spoilers : Oui bravo Gryffondor bravo, CEPENDANT

Hogwarts Legacy – Test PC/PS5 sans spoilers : Oui bravo Gryffondor bravo, CEPENDANT

Hogwarts Legacy : L’héritage de Poudlard, développé par Avalanche Software sort officiellement ce 10 février 2023 sur consoles et PC. Est-ce vraiment le jeu ultime des fans de l’univers de Harry Potter ? Réponse ici dans notre test garanti sans spoilers.

L’univers d’Harry Potter au XIXème siècle ? Un pari réussi !


L’histoire se déroule bien avant le déroulement des livres, aucune chance donc de croiser nos héros, Dumbledore jeune ou encore bébé Voldemort. Certains noms vous seront par contre sûrement familiers, tendez bien l’oreille ! Nous sommes donc à la fin de XIXème siècle, en pleine époque victorienne au Royaume-Uni.

Halte par la création de personnage

hogwarts-legacy showcase 11/11

Première étape, la création de votre sorcier, et on peut le dire, une des forces de ce jeu est que l’ensemble des presets sélectionnables pour votre visage sont réussis, pas de possibilité de faire un personnage difforme pour le troll (coucou Elden ring). Vous pourrez régler plusieurs options telles que les cheveux, les cicatrices ou encore, et pas des moindres, le ton de la voix. Les voix des doubleurs masculins et féminins sont déclinées en plusieurs tonalités allant de plutôt grave à haut perché. Cela est surement dû à un logiciel et c’est fort agréable malgré un léger effet « robotique » des tons tendant vers les extrêmes.

Sorcier créé, c’est parti !

Vous débarquez à Poudlard au début de votre cinquième année et non votre première, comme cela arrive très rarement. Mais voilà, le jour de la rentrée des classes, sur le chemin de l’école, en compagnie du professeur Fig qui vous a donné des cours de rattrapage, tout ne se passe pas comme prévu.

Après une quête d’intro linéaire, mais palpitante, on distingue enfin les enjeux et le grand méchant ! Celui-ci veut dominer le monde des sorciers et dirige une rébellion de gobelins mêlés à des mages noirs. Il recherche pour cela à maitriser une forme de magie très rare, qui ne peut pas être maniée par tous : la magie ancienne (cf le logo du jeu). Et il se trouve que le professeur Fig enquête sur cette forme de magie, que vous êtes capable de détecter et peut-être même de manier ! Entre rattrapages de vos quatre années manquées à Poudlard, exploration du château, de Pré-au-Lard et ses environs, révisions de vos B.U.S.E et amitiés naissantes avec vos camarades, il se pourrait que l’avenir du monde des sorciers repose sur vous.

L’école de Poudlard !

Hogwarts Legacy – Test PC/PS5 sans spoilers : Oui bravo Gryffondor bravo, CEPENDANT

Où que vous regardiez, il y aura de la magie. De manière générale, le jeu est extrêmement beau, que ce soit à l’intérieur ou l’extérieur du château, mais on met un petit point d’honneur quand même pour Poudlard, ses couloirs et ses salles majestueuses. Les graphismes sont très plaisants, le ray-tracing très bien utilisé, rendant honneur aux sols de marbre ou aux reflets de Poudlard sur le Lac Noir. Dans la nature, les paysages sont aussi très beaux et mystérieux. Tout donne envie de se balader des heures dans les Highlands, des petits hameaux sortis tout droit du Moyen Âge, à la forêt interdite. Cette dernière est d’ailleurs particulièrement réussie.

Pour parler de l’école, les ambiances, les lumières dans le château et la variété des décors en font un endroit à la hauteur du fantasme de tous les fans. Rien ne se ressemble, tout est travaillé dans les moindres détails. Il y a des salles immenses, des tout petits recoins, mais cela fourmille de choses à voir. L’école n’est absolument pas vide et beaucoup de personnages s’y promènent en discutant, vous en apprenant un peu plus sur eux et tout cet univers. Un grand nombre de petites interactions, de secrets, d’énigmes vous attendent, et il vous faudra un moment pour voir tout ce qu’il y a à voir dans Hogwarts Legacy. C’est à la fois extrêmement fidèle aux films mais aussi aux livres, de quoi ravir tous les fans. Vous pourrez visiter des endroits que vous n’avez jamais vus, comme la salle commune de Poufsouffle (la plus belle des quatre à notre humble avis), ou les cuisines.

Certaines haltes vous rappelleront peut-être étrangement quelque chose : un chaudron rempli d’un liquide verdâtre fumant dans une cabine de toilettes, un petit serpent gravé sur un robinet, un présentoir pour une grande coupe dans la salle des trophées… Les références aux films et livres sont très nombreuses, mais aussi subtiles. Elles raviront les connaisseurs, mais ne feront pas sentir aux néophytes qu’ils ratent quelque chose. D’autres détails encore sont très amusants, on a par exemple assisté au lynchage plutôt violent d’une armure par sa voisine, qui n’appréciait probablement pas ses sifflotements.

Mais l’un des plus beaux aspects du jeu reste le passage des saisons et la map qui change en fonction de l’avancement dans le jeu et donc des périodes de l’année scolaire (automne, hiver et printemps). Oui, vous avez bien compris, vous vivrez Halloween et Noël à Poudlard !

Graphiquement et techniquement perfectible


Il y a quelques beaux points noirs sur toute cette beauté graphique : le jeu est encore mal optimisé sur PC et sur console. De nombreux bugs graphiques peuvent être aperçus, comme l’apparition de textures extérieures comme du brouillard quand on arrive dans des tours assez hautes.

Hogwarts Legacy – Test PC/PS5 sans spoilers : Oui bravo Gryffondor bravo, CEPENDANT

Ou encore les vêtements qui ne s’adaptent pas aux coiffures ou écharpes, ces derniers passants donc au travers des habits rendant le tout disgracieux. Mais le plus gros problème reste les ralentissements et pertes de fps sur PC qui arrivent soudainement et obligent à baisser la qualité graphique même sur une machine qui pourrait largement le supporter. On a aussi été étonnés de voir que le simple fait de franchir une porte pouvait générer un temps de chargement vous bloquant quelques secondes sur place (c’est d’autant plus frustrant sur Ps5 sachant qu’il jouit d’un SSD plus que capable). Les portes s’ouvrant toutes seules et non en appuyant sur une touche, cela surprend la première fois. On espère que ces problèmes seront corrigés dans le futur, car cela dégrade l’expérience, surtout les ralentissements.

Coté mise en scène et narration


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Cependant, on s’enlise vite dans un schéma répétitif Histoire > pause > cours  > Histoire etc

Bien qu’on apprécie d’avoir plusieurs quêtes principales à la fois et d’avoir une assez grande liberté sur lesquelles avancer en premier, celles des cours à Poudlard nous ont beaucoup déçues. Il n’y a que de rares bonnes séquences de cours (mis à part la première). Elles se limitent le plus souvent à une petite cinématique des élèves qui arrivent et travaillent, suivi de l’apprentissage de votre sortilège qui dure 15 secondes à tout casser, et les élèvent repartent. Apprendre le sort se limite à faire bouger le curseur sur une forme prédéfinie comme dans les jeux Lego Harry Potter, et ce n’est franchement pas passionnant. Le seul cours vraiment sympa est votre premier cours de vol à notre goût. Peut-être celui de botanique aussi, mais c’est en grande partie grâce au professeur Bulbille pour qui on a inventé l’adjectif adorable.

Ayant testé le jeu chacun de notre côté et choisi deux maisons différentes, nous avons remarqué que les quêtes de l’histoire principale diffèrent ! Et c’est un point positif, si vous voulez partager vos expériences avec vos amis ou refaire l’aventure plusieurs fois en changeant de maison, vous ne referez pas toujours les mêmes quêtes. Les quêtes secondaires sont elles très nombreuses, ni trop longues ni trop courtes, et permettent de découvrir de nombreux secrets.

Malgré tout, les personnages sont bien écrits, variés et avec beaucoup de personnalité. Il y a des élèves et professeurs qu’on aime beaucoup, d’autres moins, Peeves est toujours aussi insupportable. On regrette cependant que, bien que notre personnage se fasse des amis au cours de sa scolarité et qu’on sente bien qu’il ou elle est plus proche de deux de ses camarades, l’aventure et l’exploration se passent tout de même bien en solitaire. On aurait adoré retrouver un trio de héros.

Le cœur d’un jeu, c’est son gameplay !


 

Il n’y a pas à tortiller des chocogrenouilles, le jeu est DENSE et je vous arrête tout de suite, le combat de baguette magique n’est pas le centre de l’expérience de jeu et va être en retrait au début de l’aventure. Il y a cependant beaucoup à faire entre le soin aux créatures magiques, le housing, la collecte, le vol et les énigmes.

Le problème étant que l’accès à certaines features importantes arrivent toujours plus tard (on parle de dizaines d’heures de jeu)

Bon, on va quand même aborder les combats en premier

C’est littéralement grisant ! Le système de combat offre les bonnes sensations et peut être très satisfaisant quand on maitrise le contre-parfait. (Un cercle se réduisant autour de votre tête pour vous avertir de la fenêtre de contre).

Au passage, le sound design du jeu est complètement réussi.

Les premières heures de jeu seront limitées, mais à terme, vous pourrez switcher entre 4 roues de 4 sorts chacune pour plein de possibilités. Vous pourrez alterner entre des sorts de feu, de contrôle et même de magie noire ! D’ailleurs, on sent que les sorts de magie noire ont reçu un amour supplémentaire de la part des game designer.

Hogwarts Legacy : Vous pourrez incarner un mage noir à Poudlard
Vous pourrez maitriser les 3 sortilèges impardonnables !

Il n’existe, sans compter la magie noire, le contre et le sort de base, que 5 sorts de dégâts. C’est un peu léger même s’ils peuvent être améliorés avec l’arbre de talents. Également, les ennemis sont protégés derrière des protego de couleurs différentes et il faudra faire matcher vos types de sort avec les types de bouclier pour les détruire. Pas de panique, il existe plein de moyens pour saper les protections ennemies sans avoir besoin d’une roue de sorts comportant tous les types.

Globalement, le système de combat est une réussite et peut se compléter avec les features de potions et de botanique, mais il est trop en retrait pendant une grosse partie du jeu.

Le housing avec la salle sur demande

Débloqué au bout de quelques heures, c’est votre espace personnel. Sa personnalisation est totale, allant des murs, aux meubles en passant par le plafond et même l’ambiance atmosphérique général.

Hogwarts Legacy – Test PC/PS5 sans spoilers : Oui bravo Gryffondor bravo, CEPENDANT
La salle sur demande s’agrandira au fur et à mesure de votre aventure au point d’avoir même un espace extérieur.

Vous pourrez enchanter vos équipements, préparer des potions, planter des mandragores et autres plantes ou encore vous occuper des créatures magiques sauvées du braconnage dans les Highlands à la manière de Norbert Dragonneau. C’est une feature très réussie sauf pour un point : le timer de création des potions et des plantes.

Les potions et la botanique

Anecdotique pour un mage noir, mais pourtant bien utile.

Comme évoqué juste au-dessus, il va falloir créer les potions et les plantes qui viendront compléter le système de combat et cela prend un certain temps. Le souci étant que le temps nécessaire à la fabrication des plantes est mis en pause en allant dans le menu, ce qui vous force à regarder le plancher en attendant que ça se termine.

hogwarts legacy showcase gameplay

Toutes les potions et plantes sont présentes dans votre seconde roue de raccourcis et doivent soit être achetés, soit fabriqués dans la salle sur demande une fois la « recette » ou les « graines » achetés à Pré-au-lard. 

Les potions peuvent être un atout majeur tout comme les plantes qui font office d’invocations. Il est possible de se spécialiser dans cette branche (sans jeu de mots), mais ça reste limité vu qu’il n’existe que 3 plantes et 5 potions qui ne sont au final que des buffs.

Le soin aux créatures magiques

La composante chill et mignonne du jeu, mais qui arrive bien tardivement (environ 20h de jeu). Vous pourrez prendre soin, contempler, nourrir et interagir avec les créatures magiques que vous avez sauvées de braconnage ou récupérées sur la carte du monde. Elles viendront peupler au  fur et à mesure votre salle sur demande. On sent que le studio s’est inspiré de la valise de Norbert Dragonneau des Animaux Fantastiques. 

Si vous les traitez bien, elles vous fourniront de précieuses ressources pour améliorer votre équipement.

Les énigmes et secrets

De ce côté là, nous sommes servis. Le château, mais aussi le monde ouvert, pullule de divers mécaniques, d’énigmes nécessitant l’ensemble de vos sorts. Certains sont très visibles et répétitifs mais d’autres ont besoin qu’on s’y attarde en plus de conditions bien particulières à leur détection. C’est un gros travail qui a été fait pour varier l’expérience de l’exploration, au moins autant que celle des combats. Et pour ça vraiment des point pour Serdaigle (oui, je suis biaisé, tu vas faire quoi ?) !

Le Vol 

Que se soit les montures volantes telles que l’hippogriffe ou encore les différents balais magiques, ils sont tous réussis dans leur design et dans leur gameplay.
Le balai est le premier moyen de transport débloqué et est très maniable et jouissif à utiliser lorsqu’il est pleinement amélioré. Vous pourrez en déverrouiller de toutes sortes.

 

Hogwarts-Legacy-showcase 2

Arbre de talents

Bons nombres des features de gameplay évoqués ci-dessus pourront être améliorés via un arbre de talents débloqué après quelques heures de jeu. C’est un plus, mais ne vous attendez pas non plus à un arbre complexe. 

La magie noire a son propre arbre de compétence et est le plus abouti d’entre tous sur l’efficacité qu’il procure. 

Passons au défaut majeur du jeu : Ses menus


 

Il va être difficile de ne pas être assassin dans cette partie du test tant l’expérience des menus du jeu et par extension de son interface son archaïque pour pas dire à jeter aux oubliettes (t’as compris.. oubliettes lul). La carte du chateau est une abomination de lisibilité et de repérage, sans parler de la perspective de la carte du monde.

Les menus sont lents et la roue de raccourcis des potions qui se mêle avec celle de l’invocation de sa monture casse le rythme par sa latence d’exécution (en plus de mettre le jeu en pause).

Très honnêtement, je le considère comme LE défaut du jeu tant cela nous suit du début à la fin. Il n’y a pas grand-chose à dire si ce n’est que des mauvais choix ont été pris sur ce plan sans doute dès le début de la production sous couvert de « laisser place à l’exploration » si je me permets de spéculer un peu.

Terminons avec une qualité majeure : Les musiques


Les musiques sont dignes du cinéma, c’est enchanteur et immersif. Le ton Harry Potter y est tellement qu’on se surprend à chanter certains accords des musiques originales tant la ressemblance est frappante. Peut-être Avalanche a-t-il eu des droits limités, mais dans tous les cas, ils s’en sont sortis à merveille.

L’un des détails qu’on a particulièrement apprécié est le fait qu’en s’approchant de certaines parties ou objets du château la musique changeait. Exemple : Le grand tableau du hall central qui illustre un troubadour jouant d’un instrument à corde. Se rapprocher assez près de lui lance sa mélodie.

Conclusion et avis

Magique !
0%

Une lettre d’amour aux fans de la saga et un vrai attachement aux détails. Hogwarts Legacy tient ses promesses et surtout réalise le rêve des fans en produisant un RPG solide et immersif. Le gameplay est grisant dans ses phases de combat et riche dans ses phases d’exploration. On regrette seulement un travail de mise en scène plus abouti et une conception des menus plus intuitive. Pour nous, c’est tout de même un immense oui !

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