
The First Berserker Khazan débarque avec une promesse simple mais efficace : tout écraser sur son passage dans une quête de vengeance sanglante. Développé par Nexon, le jeu mise sur l’intensité de ses combats, un héros à la rage inépuisable et une ambiance sombre à souhait. Mais derrière cette brutalité affichée, Kazhan a-t-il les épaules pour devenir un vrai poids lourd du genre ? Ou n’est-il qu’un défouloir sans profondeur ?
TEST PC The First Berserker Khazan
Nous remercions Nexon pour l’envoi du jeu sur PC
Une histoire de vengeance
Un univers brutal, une narration en retrait L’univers de Khazan est sombre, impitoyable, et visuellement marquant. Dès les premières minutes, le jeu plonge le joueur dans une ambiance poisseuse où la loi du plus fort domine. Le scénario repose sur une trame classique de vengeance : Khazan, le héros, cherche à se venger après avoir tout perdu. Ce point de départ est efficace, mais souffre d’un traitement superficiel. L’histoire avance sans grande surprise, enchaînant les affrontements et les zones dévastées sans vraiment creuser les motivations profondes des personnages.
Le principal reproche que l’on peut faire à Khazan , c’est son manque cruel de lore. L’univers semble regorger de factions, de mystères anciens et de conflits en toile de fond, mais ces éléments sont à peine effleurés. Quelques fragments de récits et de documents disséminés dans les niveaux laissent entrevoir un monde bien plus riche que ce que la campagne principale nous montre. Et c’est là que réside une frustration : ce peu de lore, aussi mince soit-il, est intriguant et donne envie d’en savoir plus. Pourquoi ce monde est-il tombé dans le chaos ? Qui sont réellement les entités mystiques mentionnées à demi-mot ?
En résumé, si Khazan parvient à installer une ambiance cohérente et sombre, il passe à côté d’une vraie opportunité de construire un univers fort. L’histoire n’est ici qu’un prétexte à l’action, une toile de fond qui aurait mérité plus de développement.
Un gameplay efficace et addictif
Khazan enragé : gameplay viscéral et sans pitié C’est clairement ici que Khazan brille. Le gameplay est le cœur du jeu, et probablement sa plus grande réussite. Manette en main, l’expérience est jouissive : chaque affrontement est percutant, chaque coup porté transmet une sensation de puissance grisante. Les combats sont rythmés, fluides et particulièrement bien chorégraphiés. Le système de finish moves ajoute une touche gore bienvenue qui accentue le sentiment de domination et de brutalité.
Le jeu propose trois types d’armes principales : la lance, la double hache et l’espadon. Chacune d’elles offre un style de jeu distinct. La lance permet des attaques rapides et une bonne portée, idéale pour les joueurs qui privilégient la mobilité. La double hache est plus orientée sur la vitesse et les combos agressifs, tandis que l’espadon, plus lent, compense par des dégâts massifs et une portée destructrice. Ce panel permet à chaque joueur de trouver une arme qui correspond à son style de jeu.
À cela s’ajoute un arbre de compétences riche et bien pensé. Il permet de personnaliser son build en fonction de l’arme choisie, et d’orienter son personnage vers des stratégies offensives, défensives ou équilibrées. L’évolution du personnage n’est pas qu’un simple ajout cosmétique : elle influe réellement sur l’approche du joueur en combat.
Bref, Khazan est une pépite en termes de gameplay pur. Une fois la manette en main, difficile de lâcher le jeu tant le système de combat est efficace et addictif.
Le côté technique du jeu
Une direction artistique stylisée, mais des déséquilibres techniques Techniquement, Khazan oscille entre le bon et le moins bon. Si certaines textures paraissent datées et manquent clairement de détails, la direction artistique en cell-shading vient sauver l’ensemble en apportant une identité visuelle marquée et cohérente avec l’univers brutal du jeu. Ce choix stylistique compense largement les carences graphiques pures, offrant un rendu global agréable, même si loin des standards AAA.
Côté interface, Khazan s’inspire clairement des jeux Nioh, aussi bien dans la navigation que dans la structure des niveaux. On retrouve ce système de zones délimitées avec des raccourcis à débloquer et un level design en boucle, bien que parfois un peu trop convenu. Ce choix donne un cadre familier pour les amateurs du genre, mais manque parfois d’audace dans sa conception.
En revanche, le jeu montre ses limites en matière d’équilibrage, en particulier avec les effets de statut. Le feu, par exemple, inflige des dégâts énormes et peut rapidement tuer le joueur, ce qui donne une impression de punition injuste plutôt que de véritable challenge. Cet aspect mérite clairement une révision.
La bande-son, elle, est tout simplement excellente. Les musiques accompagnent parfaitement l’action, notamment durant les combats de boss. Ces affrontements sont tous impressionnants, avec une mise en scène soignée et des mécaniques bien pensées. Certains boss s’imposent même comme des références du genre tant par leur design que par la tension qu’ils instaurent. De vrais moments de bravoure qui marquent l’aventure.
Conclusion
Défouloir maîtrisé ou vengeance oubliable ? The First Berserker: Khazan ne réinvente rien, mais il fait très bien ce qu’il promet : proposer un jeu d’action intense, brutal et satisfaisant à jouer. C’est un véritable incontournable pour tous les amateurs de Souls-like qui recherchent un challenge relevé face à des boss marquants. Chaque combat est une épreuve de force et de réflexes, sublimée par une bande-son épique et une direction artistique stylisée.
L’évolution du personnage est bien pensée et permet à chacun de forger un build adapté à son style, renforçant l’immersion dans un univers brutal mais captivant. Le gameplay nerveux et ultra-efficace est sans conteste la plus grande force du jeu, éclipsant largement ses faiblesses.
Certes, l’histoire reste l’élément le plus faible de l’ensemble, et certains déséquilibres techniques viennent ternir l’expérience, mais Khazan demeure une expérience intense et grisante, une vraie bonne surprise qui mérite qu’on s’y attarde.
Un défouloir assumé, une pépite de gameplay : Khazan s’inscrit sans difficulté parmi les titres marquants de cette année pour les amateurs du genre.
Points positifs
- Les doublages
- La BO
- Le gameplay
- Le building
- Les boss
- La DA de certains niveaux
Points négatifs
- Une histoire principale peu développé
- Le manque de variété dans les mobs
- Les niveaux souffrent d'une structure trop répétitive
- Absence d'un mode co-op