Final Fantasy VII Rebirth est actuellement disponible sur PS5, dans ce test, nous allons développer les différents points fort et points faibles de la suite tant attendue des aventures de Cloud et son équipe.
Alors, que propose la suite de l'iconique Final Fantasy Remake ?
Tout d’abord, nous remercions l’agence LU6.1 et Square Enix, pour l’envoi du jeu.
À la poursuite de Séphiroth
L’histoire du jeu commence juste après la conclusion de la première partie parue en 2020, Cloud et ses amis sont à la poursuite de Séphiroth. Nous n’allons pas rentrer dans les détails de l’histoire pour éviter de vous spoiler, mais sachez que le jeu vous fera vivre le passé de Cloud (vu dans la démo), chaque personnage de l’équipe aura droit à un chapitre qui le met en avant.
L’histoire semble prendre une tournure intrigante avec cette nouvelle piste des manteaux noirs, évoquant des individus mystérieux liés à Sephiroth et dotés de capacités inhabituelles. Leur apparence évoquant des zombies et leurs manteaux en lambeaux ajoutent une certaine atmosphère lugubre, comme si cloud lui-même était hanté.
Le groupe devra suivre ces mystérieux individus à travers plusieurs régions pour obtenir des informations sur la localisation de Sephiroth. Cette quête promet d’ajouter de nouveaux éléments de suspense et de mystère à l’histoire, et les rencontres avec ces « manteaux noirs » pourraient révéler des réponses cruciales sur les plans et les intentions de Sephiroth.
L’histoire peine à vraiment prendre son envol. Au début, le principal moteur de l’intrigue est de suivre les individus vêtus de manteaux noirs dans l’espoir de découvrir des réponses concernant Sephiroth. Cependant, les premiers chapitres du jeu sont plutôt lents, et ce n’est qu’à partir du chapitre 7 ou 8, sur les 14 disponibles, que l’histoire commence réellement à devenir captivante.
Nous avons davantage apprécié la seconde partie du jeu, Découvrir plus en profondeur les personnages de l’équipe a été une expérience enrichissante, grâce à une écriture soignée. De plus, la qualité exceptionnelle de la mise en scène des cinématiques tout au long du jeu a ajouté une dimension visuelle remarquable à l’ensemble du jeu.
L'évolution du gameplay
Les fondations du système de combat hybride action-RPG de Remake restent solides pour Rebirth, mais Synergie ajoute une complexité bienvenue qui met en lumière l’importance de la dynamique au sein du groupe.
Chaque personnage dispose d’un ensemble de compétences et de capacités de synergie. Ces compétences peuvent être utilisées à tout moment, à condition qu’un membre du groupe compatible soit présent. Elles vont d’attaques chargées puissantes à un mode de « garde du corps », où le « partenaire » d’un membre du groupe intercepte les dégâts et contribue à ses attaques.
En parallèle, les capacités de synergie sont des dépassements de limites à utiliser sur demande, alimentés par les points accumulés en utilisant les compétences au combat. Elles offrent une gamme d’effets, allant de PM temporaires infinis à l’octroiement des dépassements de limites de niveau supérieur. Les animations des capacités de synergie débordent d’identité, mettant en scène les relations entre les membres du groupe. De plus, l’activation d’une compétence ou d’une capacité de synergie renforce le lien de Cloud avec ce personnage, ajoutant une dimension supplémentaire à la dynamique du groupe.
Cela ajoute presque une dimension immersive au système de combat et c’est un point positif à souligner.
La progression des personnages dans Rebirth repose sur une approche repensée, notamment en ce qui concerne le système de matéria et d’équipement. Bien que ce système soit largement similaire à celui de Remake, les méthodes d’amélioration des personnages ont subi des changements significatifs. La plupart des avantages et bonus traditionnellement liés à l’amélioration des armes ont été intégrés au système de progression distinctif de Rebirth, appelé Folios. Ces Folios, alimentés par les points SP obtenus en accomplissant des quêtes, rappellent la grille de sphères de Final Fantasy X : les joueurs peuvent dépenser les SP gagnés pour débloquer des nœuds qui confèrent divers bonus permanents. Ces bonus comprennent des améliorations statistiques, mais aussi le déblocage de nouvelles compétences de synergie, de capacités de synergie et d’un nouvel ensemble de commandes clés.
Grâce au système Folio et aux nœuds qu’il contient, les personnages peuvent désormais avoir accès à une série d’attaques élémentaires qui ne nécessitent aucun PM ni aucune Matéria pour être utilisées. Bien que ces attaques ne causent pas beaucoup de dégâts, elles sont utiles pour mettre la pression sur les ennemis ou exploiter leurs faiblesses élémentaires. Cette addition libère de nombreux emplacements de matéria qui auraient été utilisés pour garantir qu’un personnage puisse attaquer les faiblesses élémentaires ennemis. Les améliorations apportées par Rebirth à la progression des personnages permettent ainsi une bien plus grande variété de build et de configurations d’équipe, puisque tous les personnages n’ont plus besoin d’emporter une Materia de chaque sort élémentaire.
Un open world daté
Dans un jeu tel que Final Fantasy VII Rebirth, nous nous attendions à une vraie prouesse next-gen. Alors graphique oui c’est bien le cas, mais une bonne partie du game design est à revoir et notamment dans l’open world. Les animations sont parfois absentes ou d’une rigidité déconcertante, ce qui dénote clairement Certains pourraient tolérer ces lacunes, arguant que l’essentiel de l’expérience réside dans l’experience visuels ou dans les tonnes de mini jeu, mais il est indéniable que l’exploration de l’open world constitue un aspect crucial de cette aventure. C’est d’ailleurs une des fers de lance de la campagne marketing.
Nous voilà donc à devoir composer avec des aspects que les tôliers du genre openworld rpg essaient de masquer ou corriger depuis la venue de grand titre comme Elden Ring à savoir par exemple le système de tours des mondes ouverts d’Ubisoft. Ce recours, bien que discutable, soulève des interrogations sur l’originalité de l’approche. On ressent plus un cahier des charges mal géré qu’une réelle ligne directrice nouvelle ou une quelconque volonté de laisser « sa patte ».
Une fois dans ces « vastes » zones ouvertes donc, une multitude d’activités annexes s’offrent à vous, engendrant une légère ensation de saturation et un sentiment de remplissage excessif. Chasse aux monstres, exploration de puits de vie ou de sites d’Esper, recherche de trésors ou encore mini-jeux de mogs constituent la base des distractions offertes.
Cette routine semi-open world (oui, car le jeu est quand même une aventure couloir une bonne partie du temps) nuit à la fluidité de l’aventure. C’est regrettable, car en cette année 2024, les attentes vis-à-vis des jeux en open world sont élevées, et l’on aurait espéré une adaptation plus en phase avec les tendances actuelles de l’industrie.
Ce monde ouvert ne parvient pas à combler nos attentes aussi pleinement que nous l’espérions. Il semble plutôt servir de simple passage entre différents points clés de l’aventure.
Bien que le jeu tente par divers moyens de nous inciter à explorer ces étendues, il peine souvent à nous offrir des récits captivants. Square Enix recourt à des artifices éprouvés pour donner vie à son monde ouvert, mais l’illusion fonctionne rarement, voire pas du tout. Les différentes zones du jeu regorgent de quêtes secondaires, présentées sur des tableaux d’affichage ou confiées par les habitants locaux, mais peu d’entre elles nous conduisent vers des lieux inédits ou développent des intrigues réellement intrigantes.
Finalement, c’est au sein des cités et des villages emblématiques que le jeu révèle tout son potentiel. Ces lieux regorgent souvent de multiples activités divertissantes, parmi lesquelles se distingue particulièrement le passionnant jeu de cartes Queen’s Blood, pour lequel les adversaires ne manquent jamais. C’est un véritable jeu dans le jeu et un aspect extrêmement bien réalisé ! Sortez une version standalone Square !
Conclusion et avis
Final Fantasy Rebirth jouit d’une âme tellement iconique qu’il se repose un peu trop sur la nostalgie des joueurs à défaut de proposer une sublimation du premier opus ou même une offre originale. Pour autant, il propose une montée en épingle scénaristique grandiose et de vraies composantes réussies comme le jeu de carte Queen’s Blood.
L’open world sera le vrai point négatif, reprenant paresseusement des aspects éculés et archaïques, le tout dans une soupe d’animations robotiques.
Final fantasy Rebirth est pour nous un JRPG qui se force à séduire un public occidental de 2014.
- Les chara-design toujours sublimes
- La musique
- L'histoire de la seconde partie du jeu
- Le Queen's Blood
- Les relations entre les protagonistes
- Les animations archaïques
- L'open world
- Le rythme de la première moitié du jeu
- Un mode performance honteux