Destiny 2 : Ex Diris – Perks, obtention, catalyseur, ornement, Lore

Ex Diris

« J’ai annoncé tant de désastres que ma simple présence ici est un présage. Qu’il en soit ainsi. » – Eris Morn

Les cartes brillaient dans les mains d’Eris Morn, chacune contenant un champ précis de significations, réunies en un seul endroit, pour que son signifiant puisse être tenu et compris dans toute son instabilité.

Elle posa la première carte sur la table. Les Lames. Bien sûr, se dit-elle. La logique enfantine de la Ruche. Mais comme tout ce qui est enfantin, elle était persistante. Toute piégée dans son propre dogme. Pour l’instant, c’était le but des Gardiens, autant que celui de la Ruche.

Puis la deuxième carte sur la première. La Partisane. Xivu Arath. Celle qui était le plus impliquée dans les grandes théories de son frère. Xivu Arath offrait sa vie pour garder la carte des Lames. Celle-ci la contrôlait par tous les mensonges qu’elle se racontait.

Eris plaça la troisième carte sur les autres. Les Sœurs. Aurash, Sathona, Xi Ro. Les premiers noms et premières identités des déités de la Ruche.

Mais elle marqua une hésitation à la quatrième carte. Elle la regarda, et la carte lui rendit son regard. L’Augure. Ça ne pouvait être qu’elle-même. Elle la plaça à gauche des autres. Peut-être faisait-elle partie de ces sœurs, à présent. Savathûn, Xivu Arath, et Eris Morn. Un jeu dans la fratrie. Un amour qui exacerbe.

Une autre carte à droite des deux premières. Le Mensonge. Eris fronça les sourcils. Les cartes s’étaient manifestées grâce à la magie de la Ruche, peut-être celle-ci illustrait-elle la façon dont la Ruche voyait les Gardiens. Des menteurs qui réfutaient la vérité parfaite de la logique de l’épée. Ou se référait-elle justement au mensonge de cette logique ? Au mensonge des Profondeurs, à celui des vers ?

Trois cartes alignées, au-dessus des autres. La Liminalité, l’Ascension, la Lacune. Tous les aspects de la Lumière des Gardiens. Cela faisait des siècles qu’elle ne l’avait plus maniée. Les sœurs de la Ruche en dessous appelaient plus fort encore que ne le faisait la Lumière.

Eris fit une colonne avec les cartes restantes. En bas, la Sorcière. Au-dessus, la Vérité. Puis la Lamentation. Puis le Souhait.

Qui était la Sorcière ? Elle-même ou Savathûn ? Cette question la fit réfléchir. De qui la Vérité découlait-elle ? Il existait trop de vérités pour qu’il n’en triomphe qu’une. En revanche, la Lamentation lui apparut comme une évidence : la mort d’Oryx. La plus grande perte de Xivu Arath.

La vérité pouvait-elle mener à la mort d’un autre dieu de la Ruche ?

Eris se tourna vers la dernière carte. Le Souhait la dérouta. Un souhait équivaut à un désir, la plus grande puissance de l’univers. Eris avait déjà nourri un souhait. C’est ce qui l’avait menée jusqu’ici. Lui demanderait-on de formuler un autre souhait ? Que pourrait encore engendrer son désir ?

Eris laissa les cartes sur la table et emporta ses questions avec elle.